Octobre 2025

Bruyère... ou callune ?

 

Il y a quelques années, j’animais des stages scolaires. Le public était du second degré, collégiens ou lycéens.

Un jour, devant un paysage granitique typique, entre chaos, landes et tourbières, j’ai évoqué « une lande à bruyère ». Un enseignant de sciences de la vie et de la terre corrigea mes propos en distinguant une « lande à callune ».

Mais, plein de sollicitude, il ajouta que l’on pouvait dire aussi « lande à fausse bruyère », ce qui eût le mérite de clore le débat vis-à-vis du public, car l’objet de l’étude était les relations entre carte, roche et paysage. La végétation et la botanique n’était pas vraiment l’objet du stage… et pour tout dire j’étais bien incapable de distinguer les deux.

Quelques semaines plus tard, dans le même cadre naturel, me souvenant  des propos de mon collègue, j’ai décrit une « lande à callune ». Un autre enseignant, vis-à-vis des stagiaires ajouta : « la callune, c’est une variété de bruyère ».

Bref, je suis passé de stage en stage à parler de fausse bruyère ou de callune… en étant toujours incapable de distinguer la vraie de la fausse, mais en cultivant l’apparence...

J’ai décidé de mettre fin à cette carence il y a quelques jours, au cours d’une promenade, toujours en milieu acide.

En fait, la comparaison est très simple : si les deux plantes peuvent se confondre à quelque distance, la distinction est évidente lorsque l’on observe même sommairement la plante.  Les quatre photos ci-dessous montrent  les différences, que ce soit au niveau des feuilles ou des fleurs. A gauche la bruyère, à droite, la callune.

 

Pour la bruyère commune (erica cinerea), les feuilles sont en forme d’aiguilles et implantées  en cercle autour de la tige. Pour la callune (calluna vulgaris), les feuilles ressemblent à de petites plaquettes implantées en épi tout au long de la tige. Pour les fleurs, la distinction est toute aussi aisée : la bruyère a des fleurs plus allongées, qui ressemblent à des petits grelots. La callune a des fleurs avec des pétales bien distincts.

Evidemment, j’ai regretté de ne pas avoir appréhendé cette distinction auprès des élèves lors des stages : c’était facile… Reste à trouver une procédé  mnémotechnique pour ne pas inverser le nom des plantes et leur description.

 

Quel est l’intérêt de savoir distinguer bruyère et callune ?

Il suffit de s’inscrire à une sortie naturaliste en automne, par exemple ornithologique., dans une région riche en bruyère ou callune. Vous passerez aussitôt pour ignare si vous ne distinguez pas le chant de la fauvette grisette de celui du pipit farlouse.

Vous l’avez compris : dès que le mot bruyère sera prononcé, partez immédiatement à la charge !

Car la callune est plus commune. Elle est même unique dans les Alpes.

Mais attention ! À l’endroit où j’ai réalisé les photographies ci-dessus, les deux espèces cohabitaient, pour le plus grand plaisir des yeux, car la callune est d’un rose un peu plus pâle que la bruyère.

 

Les Histoires Précédentes

Le jeu du carabe

L'hôtel à insectes

L'Hoplie bleue

L'Azuré des orpins

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Pour la bruyère commune (erica cinerea), les feuilles sont en forme d’aiguilles et implantées  en cercle autour de la tige. Pour la callune (calluna vulgaris), les feuilles ressemblent à de petites plaquettes implantées en épi tout au long de la tige. Pour les fleurs, la distinction est toute aussi aisée : la bruyère a des fleurs plus allongées, qui ressemblent à des petits grelots. La callune a des fleurs avec des pétales bien distincts.

Evidemment, j’ai regretté de ne pas avoir appréhendé cette distinction auprès des élèves lors des stages : c’était facile… Reste à trouver une procédé  mnémotechnique pour ne pas inverser le nom des plantes et leur description.

 

Quel est l’intérêt de savoir distinguer bruyère et callune ?

Il suffit de s’inscrire à une sortie naturaliste en automne, par exemple ornithologique., dans une région riche en bruyère ou callune. Vous passerez aussitôt pour ignare si vous ne distinguez pas le chant de la fauvette grisette de celui du pipit farlouse.

Vous l’avez compris : dès que le mot bruyère sera prononcé, partez immédiatement à la charge !

Car la callune est plus commune. Elle est même unique dans les Alpes.

Mais attention ! À l’endroit où j’ai réalisé les photographies ci-dessus, les deux espèces cohabitaient, pour le plus grand plaisir des yeux, car la callune est d’un rose un peu plus pâle que la bruyère.

 

Il y a quelques années, j’animais des stages scolaires. Le public était du second degré, collégiens ou lycéens.

Un jour, devant un paysage granitique typique, entre chaos, landes et tourbières, j’ai évoqué « une lande à bruyère ». Un enseignant de sciences de la vie et de la terre corrigea mes propos en distinguant une « lande à callune ».

Mais, plein de sollicitude, il ajouta que l’on pouvait dire aussi « lande à fausse bruyère », ce qui eût le mérite de clore le débat vis-à-vis du public, car l’objet de l’étude était les relations entre carte, roche et paysage. La végétation et la botanique n’était pas vraiment l’objet du stage… et pour tout dire j’étais bien incapable de distinguer les deux.

Quelques semaines plus tard, dans le même cadre naturel, me souvenant  des propos de mon collègue, j’ai décrit une « lande à callune ». Un autre enseignant, vis-à-vis des stagiaires ajouta : « la callune, c’est une variété de bruyère ».

Bref, je suis passé de stage en stage à parler de fausse bruyère ou de callune… en étant toujours incapable de distinguer la vraie de la fausse, mais en cultivant l’apparence...

J’ai décidé de mettre fin à cette carence il y a quelques jours, au cours d’une promenade, toujours en milieu acide.

En fait, la comparaison est très simple : si les deux plantes peuvent se confondre à quelque distance, la distinction est évidente lorsque l’on observe même sommairement la plante.  Les quatre photos ci-dessous montrent  les différences, que ce soit au niveau des feuilles ou des fleurs. En haut, la bruyère, au-dessous, la callune.

 

Jeu-carabe
460 ko
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L-hotel-a-insectes
420 ko
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L'hoplie bleue
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Mai 2025 - L'azuré des orpins
910 ko
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